PVJ 2011 - SACS EN FEUTRINE (2)

Un brin frustrée par l'expérience avec la feutrine à l'aiguille (cf post précédent), je propose au 2e groupe du Passeport Vacances de réaliser un sac en feutrine en recourant à la technique au savon et en s'aidant d'un canevas en plastique pour donner la forme générale au petit sac.

La technique de feutrage par savon permet de travailler avec de la laine cardée ("peignée") dont on tire des franges (= fibres) par petites portions et que l'on place comme des tuiles les unes à côté des autres, en plusieurs couches se superposant. A lire comme ça, c'est compliqué, d'accord. A faire, c'est plus simple, regardez :


Les couches sont posées sur un canevas en plastique, lui-même posé sur une natte de bambou. Après avoir posé les fibres de laine, on mouille la laine avec de l'eau savonnée et on frotte, d'abord avec le bout des doigts, ensuite avec le plat de la main, de façon à obtenir une surface la plus uniforme possible. Ensuite, on tourne le canevas (la laine de la première couche est maintenant dessous) et on repose des fibres de laine en tuile pour réaliser le 2e côté du sac. Procéder de la même manière encore 2 fois.

La difficulté réside dans le fait qu'il faut faire des couches bien superposées, mais pas trop épaisses. Plus il y a de laine et plus il faudra de temps pour frotter les fibres de laine de façon à ce qu'elles s'entremêlent et s'amalgament en un feutre régulier. L'exercice s'est révélé moins facile que je ne pensais et malgré beaucoup de savon, beaucoup d'eau et beaucoup de frottement avec les doigts et le plat des mains, certaines n'ont pas réussi à obtenir des couches régulières, se mélangeant en une surface uniforme.

Plusieurs élèves sont reparties avec la mission de continuer à feutrer à la maison, quitte à remouiller la laine. J'ai réussi à colmater les brèches dans les parois des sacs de deux soeurs; la plus petite des filles du groupe, fascinée par le fait que la laine rétrécit au fur et à mesure, s'est découvert une véritable passion pour roulotter le sac dans la natte de bambou, accélérant et intensifiant le feutrage. M., une participante qui m'a dit faire beaucoup de couture chez elle, a choisi de feutrer plusieurs couches et essaiera de les assembler en sac en les cousant à la maison. J'espère que les participantes ne regretteront pas de s'être inscrites à cette activité, même si elles n'ont pas tout à fait réussi à obtenir le petit sac en feutrine promis.

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