PVJ 2011 - PEINTURE SUR SOIE (I)

Cette année, le premier groupe à faire connaissance avec la peinture sur soie est constitué de six filles entre 'presque 8' et 10 ans. 4 se connaissent déjà, l'une s'est trompée d'adresse et arrive après les explications sur les origines de la soie et la dernière est la plus silencieuse et la plus appliquée de toutes.

D'où vient la soie ? Comment est-elle produite ? Je leur explique et leur montre du mieux que je peux, mais même avec photos et dessins à l'appui, ce n'est pas facile de comprendre le cycle allant de la larve au papillon et de saisir les étapes depuis l'arbre à mûrier jusqu'au tissage de la soie en passant par le cocon (pour ceux qui veulent vraiment savoir, voici ce qu'on trouve sur Wikipedia au sujet de la soie). Le moment le plus délicat, c'est toujours celui où il faut expliquer ce que la larve devient dans le courant du processus. Dans la nature, elles sont souvent mangées (c'est une source bienvenue de protéines) et toutes ne deviennent pas des papillons. Dans l'industrie, seuls les cocons sont intéressants puisque c'est à partir du fil constituant le cocon que l'on va obtenir le fil de soie si précieux.

A juste titre, l'une des participantes pousse un soupire d'impatience et demande quand on va enfin commencer à peindre. On s'enthousiasme sur les couleurs et les mélanges infinis que l'on peut réaliser avant de se lancer dans la pose de la gutta (colle transparente qui permet de délimiter les surfaces à peindre) et dans celle des couleurs. On travaille à la pipette et au coton-tige en essayant d'éviter d'en mettre sur le tableau de la voisine... Certaines font de la calligraphie chinoise,

d'autres tracent leur nom et font des essais de mélanges. Mes élèves se lassent vite de peindre avec les coton-tiges et veulent réaliser un foulard en technique plissée, comme elles l'ont vu sur un modèle à l'atelier. Qu'à cela tienne, on apprend à mouiller (et non tremper) le foulard, à le plier par la diagonale et à le rouler sur lui-même comme un croissant. Ensuite, on le pose sur la table, on dispose les couleurs au hasard et on les laisse se mélanger. Après quelques instants, on se met à deux ou trois pour 'ouvrir' le foulard (le dérouler) et le faire sécher sur une bande de papier avant de le fixer en étuve. Et voici les résultats:






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