Le petit sac rose
N. un rien timide accompagne sa maman et la marraine de son frère, venues passer un après-midi créatif à l'atelier. Pendant que je propose à sa maman des pistes pour réaliser une écharpe de laine anthracite et blanche "en diagonale", A.-C. et N. s'installent à une table, réunissent vieux linge, plastique à bulles, restes de rideaux et bassine à savon et entament le choix délicat des couleurs du petit sac. N. a 5 ans et une nette préférence pour tout ce qui est rose: pink, fuchsia, vieux rose, violet, lavande... aucune importance!
A.-C- et N. découpent un canevas plus grand que la taille finale du petit sac, sachant que la laine feutrée perdra environ 30-40% de sa taille initiale. Puis elles déchirent avec patience des franges de laine qu'elles posent "en tuile" sur le canevas. Une fois la première couche posée, elles mouillent avec de l'eau chaude et du savon, couvrent avec un reste de rideau et commencent à feutrer la laine en "massant" doucement avec le bout des doigts. Après quelques minutes, elles enlèvent le rideau, retournent le canevas et la première couche de laine, rabattent les franges qui dépassent et posent à nouveau des franges de laine "en tuile" sur l'autre côté. Elles répéteront ce processus 4-5 fois de chaque côté en inversant le sens de la laine à chaque passage.
Pas facile de trouver la juste mesure entre masser délicatement la laine pour éviter déplacements et trous et appuyer assez fort pour que les fibres s'entremèlent en un tissu compact. Une pause "gâteau à la crème" s'impose et c'est avec de nouvelles forces qu'elles entament les étapes qui conduisent à l'ouvrage fini. Sur la dernière couche, elles posent des franges de laine de couleur différente pour figurer les pétales d'une fleur, agrémentée d'une petite tige verte.
Le résultat est encore très savonneux et un rien fragile - le moment est venu que sortir le canevas. Pour ce faire, A.-C. coupe aux ciseaux une petite fente dans la poche de laine. N. plonge ses petites mains à l'intérieur et sort le canevas avec beaucoup de douceur pour ne pas abîmer les flancs de son sac. Les fibres tiennent en place, il faut encore les malaxer pour épaissir et densifier le feutre. Comme pour une pâte à gâteau, on peut se servir des deux mains, voire même saisir le sac et le lancer sur la table avec force. Tous les 4-5 coups, on redonne forme au sac et on s'assure que le feutrage se fait bien où l'on veut et pas ailleurs!
Le sac a maintenant la taille voulue, on distingue bien la fleur sur son fond rose - la laine n'aime pas tellement restée imprégnée de savon, alors N. et A.-C. vont la rincer longuement jusqu'à ce que l'eau soit claire. Il ne reste plus qu'à la laisser sécher et à lui coudre une bandoullière de couleur... rose!
PS: La maman de N. m'a écrit qu'elle avait emporté son sac à l'école le lendemain pour le montrer à sa maîtresse et qu'elle était très fière. Seul regret: je n'avais pas d'appareil photos ce jour-là pour vous montrer l'oeuvre de N.
A.-C- et N. découpent un canevas plus grand que la taille finale du petit sac, sachant que la laine feutrée perdra environ 30-40% de sa taille initiale. Puis elles déchirent avec patience des franges de laine qu'elles posent "en tuile" sur le canevas. Une fois la première couche posée, elles mouillent avec de l'eau chaude et du savon, couvrent avec un reste de rideau et commencent à feutrer la laine en "massant" doucement avec le bout des doigts. Après quelques minutes, elles enlèvent le rideau, retournent le canevas et la première couche de laine, rabattent les franges qui dépassent et posent à nouveau des franges de laine "en tuile" sur l'autre côté. Elles répéteront ce processus 4-5 fois de chaque côté en inversant le sens de la laine à chaque passage.
Pas facile de trouver la juste mesure entre masser délicatement la laine pour éviter déplacements et trous et appuyer assez fort pour que les fibres s'entremèlent en un tissu compact. Une pause "gâteau à la crème" s'impose et c'est avec de nouvelles forces qu'elles entament les étapes qui conduisent à l'ouvrage fini. Sur la dernière couche, elles posent des franges de laine de couleur différente pour figurer les pétales d'une fleur, agrémentée d'une petite tige verte.
Le résultat est encore très savonneux et un rien fragile - le moment est venu que sortir le canevas. Pour ce faire, A.-C. coupe aux ciseaux une petite fente dans la poche de laine. N. plonge ses petites mains à l'intérieur et sort le canevas avec beaucoup de douceur pour ne pas abîmer les flancs de son sac. Les fibres tiennent en place, il faut encore les malaxer pour épaissir et densifier le feutre. Comme pour une pâte à gâteau, on peut se servir des deux mains, voire même saisir le sac et le lancer sur la table avec force. Tous les 4-5 coups, on redonne forme au sac et on s'assure que le feutrage se fait bien où l'on veut et pas ailleurs!
Le sac a maintenant la taille voulue, on distingue bien la fleur sur son fond rose - la laine n'aime pas tellement restée imprégnée de savon, alors N. et A.-C. vont la rincer longuement jusqu'à ce que l'eau soit claire. Il ne reste plus qu'à la laisser sécher et à lui coudre une bandoullière de couleur... rose!
PS: La maman de N. m'a écrit qu'elle avait emporté son sac à l'école le lendemain pour le montrer à sa maîtresse et qu'elle était très fière. Seul regret: je n'avais pas d'appareil photos ce jour-là pour vous montrer l'oeuvre de N.